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Les Maliens appelés aux urnes pour le référendum sur la nouvelle Constitution

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Ce dimanche, les électeurs et électrices maliens sont appelés à se prononcer pour ou contre une nouvelle Constitution. C’est la première étape d’importance qui doit mener à la fin de la transition, prévue pour février prochain. La Constitution, actuellement en vigueur, date de 1992, et a résisté à plusieurs tentatives de modification.

Ce sont plus de 8,4 millions d’électeurs qui sont appelés à voter dès 8h (TU) pour ce référendum. Le président de la Transition, Assimi Goïta, a rempli son devoir électoral à Bamako. A l’ouverture des bureaux de vote dans la capitale, le matériel électoral était en place et le début du vote s’est passé dans le calme. Par souci d’efficacité, les votants auront le choix entre un bulletin blanc, indiquant qu’ils soutiennent la nouvelle Constitution et un bulletin rouge pour dire « non » au texte.

Pour ces premières élections organisées par les militaires depuis le coup d’État qui a renversé le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK en août 2020, il y a plusieurs défis à relever. Parmi les défis, il y a l’organisation du scrutin référendaire sur tout le territoire national. Plusieurs mouvements armés impliqués dans un processus de paix, ont rejeté le projet de nouvelle Constitution et annoncé que le vote n’aura pas lieu dans les localités du nord qu’ils contrôlent. C’est le cas dans la région de Kidal par exemple. Dans plusieurs autres localités dans le nord du Mali, pas de scrutin référendaire, mais pour des raisons plutôt liées à la sécurité.

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Car la sécurisation du processus électoral est un autre défi même si le gouvernement malien affirme que toutes les dispositions ont été prises pour le déroulement du scrutin dans un climat pacifique. Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 2020, c’est la première fois que le colonel et président de la transition Assimi Goïta fait face au jugement des urnes.

Balla Bagayogo, consul général du Mali à Abidjan, montre deux spécimens de bulletins de vote, oui et non, à des Maliens vivant en Côte d'Ivoire pour le référendum constitutionnel du 18 juin.
Balla Bagayogo, consul général du Mali à Abidjan, montre deux spécimens de bulletins de vote, oui et non, à des Maliens vivant en Côte d’Ivoire pour le référendum constitutionnel du 18 juin. © Sia KAMBOU-AFP/ Montage RFI

Pour l’organisation matérielle du scrutin, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) se dit prête. Un test grandeur nature pour ce nouvel organe responsable des scrutins, créé il y a un an presque jour pour jour. Pas d’observateurs internationaux, mais deux collectifs d’ONG locales s’engagent à déployer sur le terrain plusieurs centaines de personnes. Le référendum de ce dimanche, dernier tour de chauffe avant les élections législatives et présidentielles, pourrait être un petit pas vers la fin de la transition politique malienne dominée par les militaires.

Au-delà du résultat, le taux de participation fait aussi partie des grands enjeux du scrutin. Les résultats sont attendus 72 h après la clôture du vote à 18 h.

Afrika Stratégies France avec RFI

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