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Pour les Camerounais présents à Lisbonne, la joie des JMJ se partage sur Insta et TikTok

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Avec une maigre délégation de 14 personnes auxquelles s’ajoutent une dizaine de volontaires et des pèlerins solitaires, les Camerounais qui participent aux JMJ de Lisbonne partagent leur ferveur avec des milliers de jeunes restés au pays.

Figo Maduro, près de Lisbonne, ce mercredi 2 août matin. Drapeau camerounais à la main, Arnaud Ngo attend de voir le pape François à sa descente d’avion. « Je suis là depuis 7h du matin », rappelle ce juriste de 28 ans venu, en « pèlerin solitaire », de Douala. Un peu plus loin, Germaine, 33 ans, une Camerounaise de Yaoundé est à Lisbonne « depuis dix jours ». Avec une dizaine de ses compatriotes, elle est volontaire, « un statut qui leur a facilité l’obtention des visas ». Grâce à son téléphone, elle connecte instantanément plusieurs milliers de jeunes du Cameroun aux images de l’arrivée de François à Lisbonne.

Fêtes et ferveur

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Arrivée le 31 juillet d’Edéa (littoral camerounais), sœur Anne-Marie Ekomo est la dernière à rejoindre l’équipe. Seule femme de la délégation officielle, c’est elle qui porte le drapeau à la cérémonie d’ouverture, « un honneur » pour la religieuse. Des messes, des visites de lieux de culte mais aussi des rencontres avec d’autres délégations meublent le programme des camerounais. « J’ai pu me rendre à Fatima« , savoure ainsi Arnaud pour qui « c’était un rêve d’enfant ». Germaine a profité d’un pique-nique improvisé dans la cour de la paroisse Saint-Louis-des-Français à Lisbonne, avec des Africains « mais aussi de nombreux Français » venus d’Île-de-France.

Peu avant son entretien avec Aleteia, l’abbé Clément Mevo a pris part à une catéchèse. Aumônier général de l’apostolat des laïcs au Cameroun, il ressent « avec des jeunes du monde la joie d’appartenir à la même Église » à travers ces JMJ. La catéchèse aborde largement le thème de cette édition, «Marie se leva, et s’en alla en hâte » qui rappelle à l’abbé Clément « la nécessité de se mettre en route pour vivre la solidarité humaine ». Soeur Anne-Marie y voit « un appel à se lever en hâte pour annoncer l’évangile ».

Les réseaux sociaux, en attendant les JMJ « africaines »

Pour les jeunes Camerounais restés au pays, l’abbé Clément prévoit « un retour détaillé de l’expérience vécue à Lisbonne ». Au programme, dès son retour, un séminaire avec les aumôniers des 26 diocèses du pays « pour perpétuer la ferveur et le message des JMJ ». En attendant, il se contente « de textes et de photos sur Facebook », réseau social très suivi sur le continent. Germaine utilise, quant à elle, son compte TikTok pour des lives, « même des jeunes non catholiques me suivent », constate-t-elle.

« Le pape François fascine l’Afrique ». Au pic de son audimat, « 8.900 personnes simultanément connectées », se réjouit la religieuse. Si l’abbé Clément Mevo qui n’a eu que 14 visas pour 132 demandes déplore « les difficultés administratives des jeunes à se rendre aux JMJ », il évoque l’idée des JMJ en Afrique, « pour contourner la question des visas ». Une requête formulée au pape François par le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam).

 

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