Le président tunisien a nommé lundi un remplaçant temporaire au plus haut conseil judiciaire du pays, un organe qu’il a dissous le mois dernier dans ce que ses opposants ont qualifié de tentative de consolidation de son pouvoir.
Le président Kais Saied a pris le pouvoir exécutif l’année dernière et le mois dernier a dissous le conseil judiciaire suprême qui avait garanti l’indépendance judiciaire.
Les juges qui composent le nouvel organe provisoire ont prêté serment lundi au palais présidentiel.
Saied leur a dit : « Nous luttons ensemble contre la corruption, contre ceux qui veulent renverser l’État. Nous sommes dans une bataille de libération nationale.
Le président a déclaré que ses actions plus larges étaient temporaires et nécessaires pour sauver la Tunisie d’une élite corrompue et égoïste.
Saied, un ancien avocat constitutionnel dont la femme est juge, avait accusé l’ancien conseil judiciaire d’agir pour des intérêts politiques.
Le pouvoir judiciaire était considéré comme le dernier contrôle institutionnel restant sur les actions de Saied après qu’il a suspendu le Parlement l’année dernière et a déclaré qu’il pouvait gouverner par décret.
En vertu d’un décret qui a créé le conseil temporaire le mois dernier, Saied a le droit de s’opposer à la promotion ou à la nomination de tout juge et est chargé de proposer des réformes judiciaires. Le nouveau conseil n’a pas de durée déterminée.
Afrika Stratégies France avec Reuters Afrique