Au gouvernement depuis mai 2020 et en harmonie évidente avec ses portefeuilles ministériels. Après avoir été conseiller sur les questions d’éducation auprès du président de la République et du Premier ministre, son approche de la vision de l’exécutif ne peut que s’en porter mieux. Ces derniers jours, après avoir célébré les 2e et 3e prix de l’excellence de son ministère, il relancera le Centre national de calcul de Côte d’Ivoire et mettra en place le Comité sectoriel de dialogue social (Csds). Une manière d’axer davantage sa stratégie sur le dialogue et l’excellence. Compte rendu.
31 mars dernier. Amphithéâtre A de l’Université Félix Houphouët Boigny à Cocody, le ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique procède à quelques dons. 100 sacs de riz de 25 kg, quantité identique de sucre et une centaine de plaquettes de lait, des denrées prisées en temps de jeûne. Sa cible, enseignants et personnels administratifs de divers syndicats mais aussi à des associations d’étudiants. « Il est très sensible à la fragilité des étudiants » concède t-on dans son entourage alors que l’intéressé avoue faire cette oeuvre de charité au nom du chef de l’état, lui-même musulman. Habile échappatoire pour ce discret commis d’état alors que pour une rare fois, musulmans et chrétiens débutent le carême et le ramadan sur la même période. Depuis son arrivée au ministère, la stratégie d’Adama Diawara semble claire, promouvoir l’excellence tout en placant l’humain au cœur de sa politique, notamment à travers le dialogue.
Le Csds opérationnel
Le Professeur Adama Diawara a procédé à l’installation du Comité sectoriel de dialogue social (Csds) de son département ministériel, le mercredi 29 mars 2023, à son Cabinet sis à la Cité administrative du Plateau, Tour B, 14ème étage. Une initiative à laquelle cet homme de dialogue tenait tant. Constitué de huit membres dont quatre collaborateurs proches du ministre, les autres sont essentiellement des représentants de syndicats d’Enseignants et du personnel administratif et technique. Adama Diawara concrétise ainsi sans délai un arrêté qu’il a pris le 22 mars dernier, en application d’un decret datant d’octobre 2022. Dans un pays qui a connu de nombreuses crises sociopolitiques et qui suit un processus de réconciliation, cette culture de dialogue permanent inspirée aux ministres par Alassane Ouattara est indispensable. « Le document qui a été signé traite des problèmes transversaux rencontrés dans tous les départements ministériels, mais nous savons qu’au niveau de chaque département ministériel, il existe des problèmes qui sont spécifiques. En ce moment, ces problèmes spécifiques, nous allons les régler en interne » a déclaré le ministre Diawara. Au sein de chaque ministère, le Csds a une mission de veille, d’anticipation et de médiation visant à prévenir et à résorber les conflits professionnels pouvant survenir au sein des ministères, de façon à maintenir dans l’Administration publique, un climat social apaisé, favorable à la consolidation des performances de l’économie nationale. Le ministre a déjà insisté qu’aucun sujet ne soit tabou au sein dudit comité qu’il a promis de suivre de près. Et comme la recherche rime en notre temps avec les TICs, la veille de l’installation du comité, Adama Diawara a reçu des experts venus de Séoul.
Le détour coréen
L’Agenda d’Adama Diawara comme celui de chaque ministre est fait de déplacements, d’audiences et d’activités diverses. Le 28 mars, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a reçu en audience, le mardi 28 mars 2023 à la salle de conférence de son cabinet au 15ème étage de la Tour B, des experts Sud- Coréens. Une délégation conduite de haut niveau par Woo Dong Wan. Le Directeur pays de l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica) a tenu à les amener lui-même compte tenu de l’intérêt que son hôte accorde aux nouvelles technologies mais aussi en sachant combien la Côte d’Ivoire s’est imposée en pionnier sous-régional. Le séjour des experts s’inscrit dans le cadre d’un projet dénommé « Projet de renforcement des capacités en matière des TICs de l’Enseignement supérieur et l’amélioration de la digitalisation du système éducatif de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody » qui lie les deux pays. Une initiative dont le point d’ancrage sera l’informatique et les mathématiques avec en vue l’installation d’un centre d’innovation aux TICs, la fourniture des équipements en Tic et de renforcer les capacités des enseignants. Le ministre saluera « un appui inestimable ». Entre temps, la célébration de l’excellence et la redynamisation du centre de calcul se sont imposées à l’agenda.
Après l’excellence, les mathématiques
Le 31 mars, un événement auquel Adama Diawara accorde du prix, la promotion de l’excellence. Quoi de plus normal pour cet ex brillantissime étudiant qui a décroché sa maîtrise de physique à Abidjan avant un doctorat resté de célèbre mémoire à l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, de Bordeaux après son Dea à Clermont-Ferrand ? Les 2e et 3e lauréats du prix d’excellence 2022 du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont été célébrés le vendredi de fin mars à la salle de conférence du cabinet dudit ministère. Lesdits lauréats ont été distingués dans trois catégories que sont le meilleur Enseignant-Chercheur, la meilleure action de valorisation de la recherche et d’innovation, et le meilleur étudiant. Respectivement dans les deux premières catégories, deux professeurs se sont illustrés, notamment N’Goran Koffi David de l’Université de Cocody et Zézé Adolphe de l’Institut national Polytechnique Houphouët-Boigny. pour la catégorie meilleure action de valorisation de la recherche et d’innovation, Professeur N’Goran Koffi David de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) pour le prix du meilleur Enseignant-chercheur et Zadi Djotté Orphée de l’Université de Man pour la catégorie meilleur étudiant. Occasion pour ce perfectionniste de 62 ans d’appeler les universitaires ivoiriens à « plus d’excellence ».
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