Parfois, dans l’histoire d’un pays, un hommage peut vite passer aux émotions et c’est ce qui est arrivé le 8 septembre dernier, alors qu’Amadou Coulibaly revenait, devant des jeunes de 25 à 35 ans, sur son début de militant au sein du Rassemblement des républicains (Rdr), ancêtre de l’actuelle majorité présidentielle. Pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui a connu des moments d’épreuves, de répressions où le sang a coulé, la mémoire permet de panser les plaies. « En parler, c’est travailler à ce que les mêmes dérives n’arrivent plus jamais dans notre pays » a confié le ministre de la communication en marge de ladite rencontre.
Aujourd’hui, si non seulement la Côte d’Ivoire a derrière elle tous ces moments de répressions et de guerres mais surtout, elle s’est engagée sur la voie du développement, c’est avant tout parce qu’arrivé au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a voulu surpasser la haine. Et faire avancer son pays. Alors que la présidentielle de 2025 aura lieu dans moins d’un mois, chasser les vieux démons, c’est aussi revenir sur l’histoire et la mémoire de deux qui ont résisté pour sauver l’unité nationale et imposer la démocratie. Un exercice qui a, heureuse coïncidence, eu lieu le même jour que la proclamation des candidatures retenues pour la présidentielle.
Emotions au Paillet

À l’invitation de la Coordination Régionale Uj-Rhdp d’Adjamé, quartier populaire de la périphérique d’Abidjan, Amadou Coulibaly eu le plaisir d’animer un thé-débat de dimanche après-midi au Paillet. Plus qu’un simple rendez-vous politique, c’était un retour aux sources : « ces rues ont vu mes premiers pas au sein du Rassemblement des républicains (Rdr), à une époque où chaque réunion était un acte de courage, de résistance, voire de témérité. » Amadou Coulibaly. Amadou Coulibaly a partagé avec ces jeunes de 25 à 35 ans les souvenirs d’un passé marqué par la répression, la terreur et la mort, à travers la perte de nombreux camarades tombés pour avoir cru en la démocratie. Je leur ai transmis cette mémoire pour qu’ils mesurent le chemin parcouru et apprécient mieux le souffle de liberté qui règne sur le pays aujourd’hui. Pour Amadou Coulibaly, « a Côte d’Ivoire a changé. Sous le leadership du Président Alassane Ouattara, notre pays est devenu un État de droit : les opposants ne sont plus exécutés mais entendus par la justice ; l’armée est désormais républicaine, au service du peuple : elle ne le tue plus ». Le ministre porte-parole du gouvernement ajoutera : » Je les ai invités à apprécier ces progrès dans tous les secteurs et à renouveler leur confiance au Président Ouattara, porteur de grandes perspectives pour l’avenir ». Et pour conclure, un clin d’œil aux organisateurs. « Merci à la coordination UJ-Rhdp d’Adjamé et à son coordinateur Abdul Kader Cissé pour cette belle initiative. L’histoire continue… » a-t-il insisté. Le même jour, le Conseil constitutionnel valide cinq candidatures pour la présidentielle du 25 octobre.
Alassane Ouattara attendu
Conformément à la procédure et aux textes, c’est-à-dire à une lecture combinée de la constitution ivoirienne et du code électoral, le conseil constitutionnel disposait de 15 jours pour rendre son jugement sur la validation des candidatures à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Il s’est acquitté de cette mission le 8 septembre 2025. La candidature du d’Alassane Ouattara, telle que souhaitée par son parti, le Rhdp, et par une grande majorité des Ivoiriens, a été retenue.C’est l’une des candidatures les plus attendue, si ce n’est la plus attendue, compte tenu de son brillantissime bilan. Cette validation de la candidature d’Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel constitue en elle-même une deuxième victoire, après son acceptation d’être candidat, ce qui, il faut le reconnaître, n’était pas acquis d’avance. Une bonne nouvelle saluée par Amadou Coulibaly. « Il nous appartient désormais, à nous qui avons appelé de tous nos vœux cette candidature, de transformer cette étape en un triomphe populaire, le 25 octobre 2025, en lui offrant une victoire éclatante dès le premier tour » a rappelé le ministre de la communication avant de promettre : « Cette réélection du Président Ouattara doit être un plébiscite, et nous en avons les moyens ».
Sont absentes de la liste définitive les candidatures de l’ancien président Laurent Gbagbo et du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Tidjane Thiam, jugées irrecevables. Celle du président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, a également été rejetée par le Conseil constitutionnel en raison d’un défaut de parrainages.Au total, soixante dossiers de candidature avaient été déposés devant la Commission électorale indépendante (Cei). La campagne électorale se déroulera du 10 au 23 octobre 2025.
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