Énergie: hausse des prix des carburants et ruptures de stocks aussi sur le continent africain

Mali, Sénégal, Guinée, Gambie, mais aussi Centrafrique, Tchad, Ouganda ou Kenya… De nombreux pays du continent sont confrontés à une flambée du prix des carburants ainsi que, parfois, à des ruptures de stock à la pompe. Comment expliquer cette situation au-delà des contraintes que toutes les régions du monde rencontrent actuellement comme la hausse du prix due à la hausse du prix du fret ?

Un grand nombre de pays du continent africain importent des carburants aux spécifications moins contraignantes que d’autres régions du monde. Avec le conflit russo-ukrainien, les États doivent désormais se ravitailler ailleurs, sur des marchés déjà tendus et dans des gammes de produits plus chers par leur nature.

Autre problématique, celle des capacités de stockage limitées dans la plupart des États. Au Mali par exemple, elle est d’environ 40 000 m³, ce qui représente environ une semaine d’autonomie, explique un spécialiste du secteur. En Guinée, on rencontre la même difficulté avec 60 000 m³ de capacité de stockage pour le gazole alors que la consommation s’élève à plus de 100 000 m³ par mois.

Par ailleurs, certains États ont pris des mesures pour limiter la hausse des prix à la pompe, ce qui réduit les marges des opérateurs indépendants. Faute de rentabilité suffisante, certains s’abstiennent d’importer du carburant, ce qui assèche certains marchés, détaille encore ce spécialiste.

Les pays qui aujourd’hui s’en sortent le mieux sont ceux comme la Mauritanie qui disposent de mécanismes de correction des prix qui compensent les opérateurs et ceux qui, comme le Niger, raffinent le pétrole sur leur sol.

Afrika Stratégies France avec RFI Afrique

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