Potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2023 en RDC, Moïse Katumbi lance son parti

L’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a lancé son parti Ensemble pour la République, lundi 20 décembre, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023 en République démocratique du Congo (RDC), tout en restant pour l’instant membre de la coalition au pouvoir.

Le lancement officiel des activités d’Ensemble pour la République a eu lieu à Kisangani, importante ville du nord-est de la RDC, où M. Katumbi, tout de blanc vêtu, est arrivé en début d’après-midi en jet privé. Des dizaines de milliers de partisans l’ont accompagné de l’aéroport jusqu’à la place de la Poste, où il a tenu un meeting devant une foule nombreuse. « Je suis venu à Kisangani pour lancer officiellement les activités d’Ensemble. Cette ville a hissé de grands hommes politiques congolais. D’ailleurs, j’aurai ma seconde résidence ici pour être en communion avec vous », a-t-il déclaré en swahili, la langue parlée dans l’est de la RDC.

Lignes rouges

Mi-avril, le richissime homme d’affaires avait tracé deux lignes rouges qui le pousseraient à quitter l’Union sacrée de la nation, la coalition gouvernementale mise en place par le président Félix Tshisekedi fin 2020 : l’examen par le Parlement d’une loi interdisant à tout Congolais né d’un parent étranger de postuler à l’élection présidentielle, et l’absence d’un consensus autour de la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le Parlement n’a pas inscrit cette loi controversée dans son agenda. Par contre, les membres de la CENI ont été investis malgré l’opposition des Eglises catholique et protestante. M. Katumbi n’avait pas envoyé la liste de ses délégués.

« Je suis avec eux dans l’Union sacrée de la nation, mais je n’accepterai pas de bêtises », a-t-il menacé, invitant le gouvernement à supprimer une taxe sur les téléphones mobiles considérée comme « illégale » par le Sénat. Fort de son expérience dans le domaine minier, l’ancien gouverneur du Katanga a affirmé que la pandémie de Covid-19 ne peut justifier l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes de la population congolaise, au moment où les cours du cobalt et du cuivre ont atteint des sommets historiques.

Afrika Stratégies France avec Le Monde Afrique

Élections présidentiellesMoïse KatumbiRépublique démocratique du Congo
Commentaires (0)
Ajouter un commentaire