Faut-il y voir la fin de la crise au sein de l’UDPS en République démocratique du Congo ? Depuis plus d’un an, le parti présidentiel était divisé entre deux ailes, chacune mené par un secrétaire général revendiquant le leadership du parti. Mais finalement les deux camps semblent avoir enterré la hache de guerre ces derniers jours, mais pour combien de temps ?
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Main dans la main, entourés de militants, les deux camps sont entrés dans l’enceinte de l’UDPS mardi, sous les acclamations. Une scène de réconciliation alors que, depuis la mi-2024, le secrétaire général Augustin Kabuya et son adjoint Deo Bizibu étaient en conflit ouvert. Le premier contrôlait seul le quartier général du parti, tandis que l’autre, soutenu par l’organe disciplinaire, a, à plusieurs reprises tenté de s’y imposer, accusant Augustin Kabuya de multiples méconduites.
Violences entre militants
Des violences entre militants ont jalonné cette période de divisions, fragilisant l’image du parti présidentiel. Chaque camp comptait dans ses rangs des personnalités influentes : ministres, députés, sénateurs, mandataires ou membres du cabinet présidentiel. Des tensions qualifiées – dans un premier temps – de « preuves d’une vitalité démocratique » par le président Félix Tshisekedi.
Intervention du chef de l’État
Mais, mi-septembre 2025, face à la persistance des divisions, le chef de l’État est intervenu en rappelant chacun à l’ordre et à reprendre ses fonctions. Un meeting de réconciliation est prévu ce samedi 4 octobre, selon un communiqué conjoint, qui annonce également des travaux en équipe pour préparer un congrès extraordinaire prévu le 14 décembre. Objectif : réorganiser le parti au pouvoir en RDC depuis 2019, après 32 ans dans l’opposition.
Afrika Strategies France avec RFI